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Archives de Tag: château

Oh les beaux jours

09 jeudi Avr 2015

Posted by hilaire in Patrimoine

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château, promenade

Avec le beau temps, les jours qui rallongent et les jupes qui raccourcissent comme dirait l’autre, pourquoi ne pas s’extirper de Paris et visiter de beaux endroits. Voici une brève sélection.

  • Une visite au château de Maintenon : au sein de ce petit bijou construit à partir du XIIIe siècle, il vous sera proposé un parcours de visite charmant, ni trop long, ni trop court, passant de l’austère donjon médiéval à la galerie Second Empire en passant par les appartements de Madame. Et surtout profitez des jardins, de la vue sur l’aqueduc et du canal.Château de Maintenon
  • Une promenade dans le parc du château de Versailles : évidemment, en ce moment, il y a foule ; évitez donc la place d’Armes, la cour de marbre ou les Grands Appartements. Préférez l’extrémité Nord-Ouest du Grand Canal ou les prairies de Trianon. Il y a relativement moins de monde, moins de bruit, plus d’arbres.
  • Une escapade à Chantilly : il faut avouer que le domaine est impressionnant, entre le château, le parc, les écuries et le potager des Princes attenant. La lumière de fin d’après-midi est tout simplement magnifique.Château de Chantilly
  • La vallée de Chevreuse : avec ses sentiers de randonnée à foison dans la forêt de Rambouillet, le château de la Madeleine, dominant Chevreuse, le château de Breteuil, ses contes de Perrault et ses jardins, les ruines de Port-Royal des Champs… Un grand bol d’air pas loin !Château de Breteuil

Bonne promenade !

Le château des ducs de Bretagne, à Nantes

16 jeudi Mai 2013

Posted by hilaire in Patrimoine

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Bretagne, château, Monument, Nantes

C’est le dernier château de la Loire, avant son embouchure. D’ailleurs, c’est peut-être le seul dont les pieds baignaient dans une eau provenant directement du grand fleuve capricieux.

A deux pas de la cathédrale Saint-Pierre se dresse fièrement le château de Nantes, preuve que le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel pouvaient faire bon ménage et qu’ils n’étaient pas obligés, comme à Clermont-Ferrand, d’être séparés par plusieurs kilomètres : chacun sur sa butte l’un à Clermont, l’autre à Montferrand.

C’est un château assez étonnant, construit à un moment charnière de l’histoire de l’architecture civile et militaire. De l’antique ouvrage du XIIIème et XIVème siècle, il ne reste qu’une vieille tour – la tour du vieux donjon – en schiste brut. En revanche, l’essentiel du château que nous admirons aujourd’hui a été construit par François II, le papa d’Anne, la duchesse en sabots. C’était en 1466. Il fallait un bâtiment solide, symbole du pouvoir ducal et de son indépendance par rapport à la couronne de France. Mais en même temps, on se disait qu’habiter dans des tours froides et humides, ce n’était pas très fun et que, tout chef militaire qu’il était, le duc de Bretagne pouvait s’autoriser à vivre plus confortablement que dans une caserne.

Château de Nantes - Vue aérienne

Château de Nantes – Vue aérienne

Du coup, le château est à la fois un ensemble défensif puissant et une demeure princière agréable. Pour distinguer les deux, on pourrait dire que le duc et ses successeurs ont adopté un « code couleur » simple : du gris pour le militaire et la défense, du blanc pour l’agrément.

Le gris, en schiste et en granit : les sept tours, le chemin de ronde. On notera notamment la célèbre tour du Fer à Cheval, impressionnant ouvrage défensif construit par la duchesse boiteuse ainsi que le chemin de ronde, doté de meurtrières et de mâchicoulis, d’où les défenseurs jetaient non pas de l’huile bouillante (beaucoup trop chère), mais comme le dit mon mien neveu de dix ans « le contenu des latrines » et de l’eau bouillante. Le rempart, percé de rares fenêtres, est d’une épaisseur notable : il fallait résister au tir de l’artillerie naissante ! Admirez enfin la Tour des Jacobins, où ont croupi quelques Anglais au XVIIIème siècle, et sa construction adaptée aux armes à feu.

Château de Nantes - Grand Logis et Grand Gouvernement

Château de Nantes – Grand Logis et Grand Gouvernement

Le blanc, en tuffeau resplendissant : le grand Logis, la tour de la couronne d’Or, le petit et le grand gouvernement (ce dernier est reconstruit par Louis XIV). Le Grand Logis est un superbe exemple de bâtiment du début de la Renaissance française : gardant un aspect général massif, il présente des lucarnes flamboyantes, des fenêtres à meneau et des balustrades ouvragées. Le jouxtant, la tour de la couronne d’Or (quarante mètres de haut tout de même) est agrémentée de deux loggias richement décorées en style italianisant : on est loin de l’austère architecture médiévale. Le Petit gouvernement est un charmant petit bâtiment, simple et équilibré, aux cheminées de briques élancées. Les bâtiments abritent le musée de l’histoire de Nantes (qui pourra faire l’objet d’un autre article). Quand il fait beau, cela arrive parfois, l’ensemble brille à la lumière du soleil et c’est magnifique !

Château de Nantes - Entrée

Château de Nantes – Entrée

Cette imbrication des deux fonctions, civile et militaire, est particulièrement visible en entrant dans le château. Après avoir franchi les profondes et larges douves par un pont en pierre aux arches élégantes, suivies d’un austère pont-levis (avec une herse et tout et tout, comme dans les films…), levez les yeux et regardez : les deux tours massives, encadrant la porte principale et portant les armes de la duchesse d’avant ses mariages, sont surmontées d’un habillage en tuffeau richement décoré, aux fenêtres typique de la Renaissance et aux cheminées juchées sur des toits en ardoise sombre. L’ensemble est assez original et « raconte » bien l’histoire de ce château.

Tous les bâtiments entourent une vaste cour d’où émerge le puits aux sept poulies surmonté d’un délicat entrelacs de fer forgé, censé représenter la couronne ducale (bon, j’avoue que j’ai du mal à me représenter une telle couronne). De la cour, n’hésitez pas à admirer le grand escalier et les pièces d’artillerie exposées et à imaginer la vie de la cour dans la cour au temps de la grande duchesse. Encore aujourd’hui, elle est le lieu de multiples spectacles en tout genre, de plus ou moins bonne qualité.

Château de Nantes - Le puits

Château de Nantes – Le puits

Enfin, si je vous disais que le parcours décrit dans cet article est gratuit, si je vous disais que le château a fait l’objet ces dernières années d’une restauration poussée et qu’il est bien plus beau que lorsque je le visitais étant petit, alors vous n’aurez aucune raison de ne pas courir visiter le château des Ducs de Bretagne à Nantes.

http://www.chateau-nantes.fr/

Le Logis de la Chabotterie – L’art de vivre au XVIIIème

21 jeudi Fév 2013

Posted by hilaire in Patrimoine

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architecture, château, Monument, XVIIIe

C’est un petit bijou posé au milieu d’une campagne assez quelconque – on ne pourrait pas dire sans âme vue/vu (les grammairiens sont divisés) l’histoire dramatique de cette région – à quelques kilomètres de Nantes : le Logis de la Chabotterie, à Saint-Sulpice-le-Verdon.

Logis de la Chabotterie- Vue générale

Logis de la Chabotterie- Vue générale

Le bâtiment principal a été construit entre le XVème et le XVIIIème, admirablement restauré à grands frais par son actuel propriétaire, et qui conserve malgré tout une grande unité de style. Aucune symétrie, mais de l’équilibre, aucune prouesse architecturale violente, mais de la douceur et de la tranquillité. Même la tour nord n’est pas intimidante.

Logis de la Chabotterie - Les jardins

Logis de la Chabotterie – Les jardins

Le jardin clos de l’arrière-cour a été redessiné en jardin renaissance où alternent les carrés de buis embrassant des plantes médicinales et autres simples, et les tonnelles fleuries où chantent les oiseaux. Le tout s’achevant par une douve emplie d’eau quasi invisible que l’on appelle un haha (cri de surprise du promeneur quand il la voit au dernier moment juste avant d’y tomber – ils avaient de l’humour au XVIIIème). Bon, à dire comme ça, ça fait un peu cucu-la-praloche, mais honnêtement, c’est très beau. Durant l’été, on peut même y voir déambuler quelques créatures costumées racontant – avec un fort accent local – l’histoire des lieux.

Les différentes salles ont été aménagées en intérieurs campagnards du XVIIIème : en y pénétrant, on entre chez des gens, avec la salle-à-manger et sa vaisselle pas débarrassée de la table, le salon où crépite un vrai-faux feu, des combles où loge et lutine la domesticité, la petite chapelle renaissance ou traînent quelques livres de piété…

La salle à manger

La salle à manger

La muséographie est plutôt sympa, arrivant à recréer une ambiance, pour tous les sens : vue, ouïe, toucher, pas encore odorat, quoique… L’environnement direct est superbe : pelouses où paissent une bande de baudets du Poitou, allées cavalières, labyrinthe végétal, carrière équestre et bosquets épanouis…

Charette

Charette

Mais surtout, pour qui connaît l’histoire de la Vendée militaire, la grande épopée de ses aristos poudrés et de ses paysans boueux, les ravages des sinistres colonnes infernales et les massacres en tout genre, le Logis de la Chabotterie est un lieu emblématique. C’est là en effet que le chef vendéen le plus brillant, le plus politique sans doute, François-Athanase Charette de la Contrie, y fut arrêté avant d’être emmené et fusillé à Nantes, place Viarme (dans ma prime enfance une croix y indiquait le lieu d’exécution, peu entretenue par la mairie qui avait placé juste à côté une station service glauque, mais bon, le maire de l’époque s’appelait… ah zut, j’ai oublié, en tous cas ce n’était pas un héros).

Le héros, lui, quasi hollywoodien qu’est Charette est honoré au Logis, avec un parcours animé retraçant quelques scènes de la vie de ce personnage haut en couleurs : on frissonne, on frémit, on frétille.

Et puis, durant les mois d’été se déroule un festival de musique baroque qui accueille les plus grands : Christie, venu en voisin, Niquet, Savall… et dont la direction artistique est confiée à Hugo Reyne et sa Simphonie du Marais, en demeure en la demeure. Les concerts se déroulent soit dans les églises des villages environnants (pour la musique sacrée), soit dans les jardins pour les spectacles de journée, soit dans les communs du Logis pour les petits ensembles, ou bien dans la cour dudit Logis : j’ai le souvenir ému d’une création d’une œuvre de Lully, avec chanteurs, danseurs et musiciens costumés, sous la voute étoilée, suivi d’un feu d’artifice musical dans les jardins. Magique !

Concert dans la cour

Concert dans la cour

Enfin, dans les communs, vous pourrez vous ruiner (quoique) dans le restaurant Thierry Drapeau qui a décroché désormais deux étoiles au guide (nunc est) Bibendum. J’avoue n’y être jamais allé, mais il paraît que c’est le meilleur jambon grillé / mojettes (une sorte de gros flageolet vendéen) de tout le Bas-Poitou ! Bon appétit !

La semaine prochaine, j’aurai la joie de vous présenter un invité de marque, travaillant dans l’un des lieux culturels les plus prestigieux de France ! Alors, restez connectés !

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