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Henri Morez (1922-2017) – Le rire et les larmes

26 lundi Mar 2018

Posted by hilaire in Général

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Artetvia reprend du service, de temps en temps… Aujourd’hui partons découvrir le peintre et surtout le caricaturiste Henri Morez. Son histoire est aussi étonnante que méconnue.

Henri Morez est né en 1922 à Iasi, dans l’actuelle Moldavie, à l’époque faisant partie de la Grande Roumanie, dans une famille juive très pauvre d’expression yiddish. Le pays, alors dirigé par le roi Ferdinand Ier, est un chaudron bouillonnant dont un quart de la population est issue des minorités, en particulier hongroise, allemande, tzigane et juive, et qui est traversé par de profondes fractures économiques, politiques et sociales. Pour la famille du jeune Hers Askenasi – son nom de naissance – l’avenir est sombre. En 1927, il faut fuir.

Henri MorezLa famille s’installe à Paris. Le jeune Hers y apprend le français et y exerce des dizaines de petits métiers, notamment tailleur – un métier qu’il détestait d’ailleurs. Il découvre aussi la peinture. Très jeune, il est repéré par Emmanuel Mané-Katz (1894-1962), l’un des représentants de la Première Ecole de Paris, originaire lui aussi d’Europe de l’Est. A ses côtés, dans son atelier de la rue Notre-Dame des Champs, il apprend le métier. Morez lui en sera redevable toute sa vie « Mon vrai père, c’est lui » dira-t-il plus tard. Et par son entremise, il est accepté par le jury du Salon d’Automne 1938 au Palais de Chaillot. C’est le plus jeune des exposants.

La guerre vient tout bouleverser. Réfugié à Moisville, dans l’Eure, le jeune peintre passe la guerre comme garçon de ferme, sous un faux nom (Georges Bénard). Dénoncée, sa famille est arrêtée et déportée. Il ne la reverra plus. Toute sa vie sera hantée par ce souvenir et le marquera à jamais. Dans son œuvre, l’humour de l’ancien enfant du shtel se teintera ainsi toujours d’une gravité propre aux personnes laissées trop tôt seules.

Le dessinateur

Henri Morez 2En 1945, il se découvre une vocation graphique et commence à collaborer – à titre bénévole – à Jeune Combat, organe de rassemblement de la jeunesse juive, issu de la résistance, et à la diffusion assez confidentielle, il faut le reconnaître.

L’année suivante, c’est le vrai lancement de sa carrière professionnelle d’illustrateur de presse. Il travaille pour la revue Droit et Liberté, journal diffusé par l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide. Clandestin pendant la guerre, le titre parait au grand jour à la Libération. Ce seront les prémices d’une brillante carrière qui le conduira dans de très nombreuses rédactions. Sous le pseudonyme de Sernier, il se met tout d’abord au service de la presse du Parti Communiste – La Vie ouvrière (à l’époque, premier hebdomadaire de France) et L’Humanité Dimanche. Krokodil, le célèbre journal satirique soviétique reprend même l’un de ses dessins : une grande première pour l’Humanité qui fête l’événement au champagne. Peu après, ayant dénoncé les mesures antisémites du nouveau régime communiste roumain, il est limogé. Il se tourne alors vers un autre type de presse ; rien ne l’arrête : revues, hebdomadaires, quotidiens nationaux ou régionaux…

Pendant plus de vingt ans, il croque l’actualité avec humour pour Ici Paris, Paris-Match, Jours de France, Le Figaro littéraire, Le Pèlerin, Notre temps, Panorama Chrétien, Le Rire, Le Progrès de Lyon, L’Est Républicain, Le Midi Libre, Le Dauphiné Libéré, France Dimanche, Elle…

Son talent est récompensé : en 1954, il reçoit le prix Carrizey du meilleur dessinateur humoristique, un an après Pierre Henri Cami. Dix ans plus tard, en décembre 1964, un recueil, Cocktail avec un trait de Morez, est publié chez Dupuis dans la collection Gag de Poche, aux côtés de Boule et Bill, Lucky Luke et Gaston Lagaffe.

Son trait vif et sobre, tendre et triste à la fois fait de lui l’un des grands de son époque, aux côtés de Sempé, Faizant, Trez ou Piem.

 

Le peintre

A la fin des années 1960, lui le dessinateur reconnu et estimé, revient à ses premières amours, la peinture. Suscitant le scepticisme à ses débuts « il n’arrivera pas à se libérer du dessin » disait-on de lui, il parvient néanmoins à faire sa place dans le milieu parisien, en tant que peintre. Pour sa première grande exposition de peintures en 1968, il frappe un grand coup en étant accueilli chez Katia Granoff, qui avait œuvré auparavant à la reconnaissance de Chagall, Soutine, Utrillo ou encore Dufy. Dès l’année suivante, il expose place des Vosges (à la Bazarine).

De son atelier de la rue Notre-Dame de Champs, qui fut celui de Mané-Katz et d’Othon Friesz, il poursuit son travail tout aussi « plastique » qu’intérieur. En 1977, nouvelle épreuve, son épouse Michèle meurt des suites d’une longue et douloureuse maladie.

Avec l’âge, le trait se fait plus épuré, les angoisses existentielles plus présentes. Ses amis René Goscinny, Jean-Jacques Sempé – dont il est inséparable – ou Daniel Mayer, président de la Ligue des droits de l’homme, lui sont d’un grand secours. Albert Uderzo également, qui le soutiendra financièrement.

A la fin de sa vie, il rédige plusieurs ouvrages, dont A-fou-rismes (2013) et surtout L’air était saturé de peur (2015) qui retrace son enfance et surtout la guerre et la mort de sa famille.

Il s’éteint à Paris le 11 octobre 2017.

 

Le style

Morez allie la concision et l’esprit de synthèse, propre au caricaturiste, à la profondeur et l’intériorité du « peintre de la solitude ».

Son humour, indéniable, n’est ni corrosif, ni même mordant. Son trait est légèrement piquant et en même temps empli de bonté envers ses contemporains dont il croque malicieusement les travers. Ses sujets préférés ? La vie quotidienne et ses petits tracas, les femmes, les enfants. Un antidote contre la morosité ambiante !

Son œuvre peinte est beaucoup plus grave, avec un thème lancinant qui revient fréquemment : la solitude. Solitude de l’homme face au monde et du peintre face à sa toile. Les formes très épurées, géométriques, à la limite de l’abstraction, ainsi que la taille, parfois immense, de ses toiles, renforcent ce sentiment de vertige et d’éternelle fuite, qu’il pense devoir à ses mois de cavale en Normandie pendant la guerre. On aime chez lui la sincérité avec lequel il peint. Pour reprendre un terme du Figaro (17 mai 1968), sa peinture est « très attachante ». C’est aussi ce qui fait son charme.

Drôle Morez ? Certainement. Mais à la fois Auguste et Pierrot. Un clown triste, qui nous ravit encore aujourd’hui.

Vous appréciez les oeuvres d’Henri Morez ? Une vente a bientôt lieu à l’Hôtel Drouot – http://www.lhuillierparis.com/html/index.jsp?id=90273&lng=fr&npp=10000

 

 

Au revoir !

25 vendredi Août 2017

Posted by hilaire in Général

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Chers lecteurs,

après cinq ans de publications, l’aventure d’Artetvia doit malheureusement prendre une nouvelle orientation, non sans regrets. Mes activités professionnelles prenant de l’importance, avec de nouveaux projets touristiques et culturels passionnants mais très prenants, je ne puis plus assurer la mise à jour régulière d’Artetvia. Déjà depuis, deux ans, j’ai du ralentir le rythme élevé de la publication.

155 articles, 24 artistes rencontrés, plus de 150 000 visites, l’aventure fut belle, indéniablement. Dans la présentation du site, j’écrivais en 2012 « Artetvia veut simplement faire découvrir en amateur (au sens premier du terme, qui aime) quelques œuvres du patrimoine culturel et artistique, des artistes qui donnent au beau la première place, des lieux chargés d’histoire et de génie. ». J’espère avoir peu ou prou atteint ce but.

Je remercie les lecteurs fidèles pour leur soutien, sans qui Artetvia aurait depuis bien longtemps fermé boutique.

Néanmoins le site restera en ligne. Vous aurez donc tout le loisir de parcourir ses pages, admirer de beaux tableaux et écouter de la belle musique. Si des lecteurs veulent soumettre des articles, je les publierai volontiers.

 

Hilaire Vallier

 

PS : remarque subsidiaire. Que fais-je donc de si prenant ?

  • Du conseil en communication et marketing touristique et culturel, avec le cabinet Alboflède.
  • De la musique, en étant chef de choeur à la paroisse Sainte-Elisabeth-de-Hongrie (Paris) et flûtiste-chanteur avec l’ensemble Velut Umbra.
  • De l’enseignement, en études supérieures spécialisées dans le patrimoine et la culture.
  • Du journalisme, sur les thèmes du patrimoine et de la musique.

Exposition « Jean-Baptiste Charcot, l’explorateur légendaire » à Neuilly

16 jeudi Mar 2017

Posted by hilaire in Général

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Exposition, Neuilly-sur-Seine

Cela faisait longtemps qu’Artetvia n’avait pas écrit de notice sur une exposition, la dernière était consacrée à Waterloo à la bibliothèque Paul-Marmottan. Aujourd’hui, filons à Neuilly.

« D’où vient donc l’étrange attirance de ces régions polaires […] d’où vient le charme inouï de ces contrées pourtant désertes et terrifiantes ? ». Cette question, Jean-Baptiste Charcot (1867-1936) se la posera durant toute sa vie de médecin explorateur ; une mystérieuse attirance qui lui donnera une stature de héros national… et finalement l’emportera.

Jean-Baptiste CharcotNé à Neuilly-sur-Seine en 1867, fils d’un neurologue de renom (le « fondateur » de la maladie qui porte son nom), le jeune Jean-Baptiste est envoyé dans la très élitiste et très laïco-protestante Ecole Alsacienne où il fait montre d’un grand talent pour le sport : plus tard, il sera champion de France de rugby et médaillé olympique en voile aux Jeux de 1910. Ses études de médecine achevées – il est docteur en 1895 – Charcot se tourne très vite vers les voyages et les explorations maritimes : remontée du Nil, croisières scientifiques au nord de l’Ecosse (îles Shetland, îles Hébrides), en Islande… Les régions froides l’attirent. Il passera donc le restant de ses jours à explorer les dernières contrées inconnues de la planète : les pôles. Deux grandes expéditions en Antarctique, dont des hivernages, puis, après la guerre, des voyages dans le nord : Islande, îles Féroé, Groenland. Cartographie, météorologie, zoologie, botanique, ethnographie (avec notamment Paul-Emile Victor), ses études sont complètes, précises et de grand intérêt. On lui doit en particulier une cartographie exceptionnelle des côtes de l’Antarctique. Le 16 septembre 1936, le Pourquoi pas ? fait naufrage sur les côtes d’Islande lors d’une violente tempête – personne ne survit sauf un timonier breton. La France pleure son héros et il a droit, malgré son peu de penchant pour la religion, à des funérailles nationales célébrées à Notre-Dame de Paris.

Jean-Baptiste CharcotNeuilly-sur-Seine l’a vu naître et lui rend hommage aujourd’hui par une courte mais belle et intéressante exposition. De très nombreuses photographies et films d’époque sont présentés, Charcot ayant très tôt senti l’importance de « médiatiser » ses recherches scientifiques. Ces documents exceptionnels permettent au public de s’immerger dans le rude quotidien d’un scientifique de haute volée travaillant dans un environnement particulièrement hostile. On reste d’ailleurs stupéfait des prouesses réalisées avec un matériel qui nous apparaît aujourd’hui comme très rudimentaire. Le confort n’était certainement pas le souci premier de ces héros…

Outre les photos, plusieurs objets sont présentés : des outils scientifiques (savez-vous ce qu’est un courantomètre ?), des maquettes de ces principaux bateaux (le Français et le Pourquoi pas IV ?, tous les deux navires à voiles) et surtout des objets personnels : son épée d’académicien (des sciences), ses nombreuses décorations, et même une paire de ski lui ayant appartenu.

Charcot dans la hune du Pourquoi pas ? (si, si !)

A noter aussi la présence de deux magnifiques tableaux du peintre de marine Marin Marie, qui a participé à deux expéditions avec Charcot.

A visiter absolument au théâtre des Sablons à Neuilly jusqu’au 27 avril 2017. En plus c’est gratuit !

Camille Oardă, graveur

22 jeudi Sep 2016

Posted by hilaire in Entretien avec un artiste, Général

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gravure, XXe

Camille me reçoit dans son atelier, à Paris. L’endroit est calme : de grands panneaux, des plaques de cuivre, des burins une odeur d’encre, voilà l’univers de Camille.

Bonjour Camille, comment devient-on artiste graveur ?

Un peu par hasard… Après mon bac, j’ai voulu suivre une formation d’art appliqué – à l’époque, je me destinais à l’illustration de livres pour enfants. J’ai intégré l’école Estienne – école supérieure des arts et industries graphiques de Paris (la plus réputée, note d’Artetvia) et là-bas, je me suis très vite rendu compte que tout n’était pas fait pour moi. L’école propose quatre enseignements traditionnels en lien avec le livre : reliure, illustration, gravure et typographie. Quand je suis entrée à l’atelier de gravure, ça a été une révélation : c’est ce que je voulais faire. L’odeur de vernis, l’ambiance d’atelier, le métier. Je me suis tout de suite sentie bien. Diplômée en 2009, j’ai poursuivi ma formation pendant un an chez René Tazé, imprimeur taille-doucier et maître d’art. Après, je suis partie voyager.Camille Oarda - Arbre

Voyager ?

Oui, j’ai obtenu une bourse de la Mairie de Paris pour aller au Mexique – pays reconnu pour sa gravure sur bois –, puis, grâce à la fondation Marc de Montalembert, j’ai suivi les pas de saint Paul en Terre Sainte et en Grèce. A Bethléem, je suis tombée par hasard sur un atelier d’écriture d’icônes. C’était passionnant et très complémentaire de ce que je connaissais déjà. Cela m’a permis « d’approfondir » mon art, et puis je retrouvais mes racines est-européenne (ma famille est d’origine roumaine). En 2013 j’ai commencé à travailler à l’ESAM (Ecole supérieure des arts et médias). Je gérais l’atelier de gravure de l’école. Je suis restée là-bas deux ans puis je suis retournée à Paris pour me consacrer totalement à la préparation des différentes expositions qui ont eu lieu cette année.

La gravure est un art qui semble très technique

Oui, c’est aussi bien un art qu’une technique, ou plutôt plusieurs techniques. C’est devenu davantage un art depuis que les moyens modernes permettent la reproduction des œuvres. La photographie a balayé le côté utilitaire de la gravure !

Camille Oarda - MontagnesRassure-toi, je ne vais pas te parler en détail de chaque technique mais en tracer quelques grandes lignes (c’est le cas de le dire).

La gravure en taille d’épargne (généralement sur bois) est la technique la plus ancienne : sur une planche de bois (du bois debout de préférence, taillée dans l’épaisseur du tronc et pas dans sa longueur – c’est beaucoup plus solide), je creuse des sillons avec une gouge. Au final, tout ce que je creuse restera blanc, ce qui reste sera encré. Puis, j’applique l’encre au rouleau sur le support que l’on appelle matrice ensuite j’applique au-dessus une feuille que je passe sous la presse.

C’est difficile, car tu dois voir l’image en « négatif »

Camille Oarda - PaysageEn effet, c’est une vue en miroir. Pour plus de facilité, on peut utiliser un calque, ça permet de « retourner » le dessin à l’envers et de le transférer sur la plaque. Dans l’histoire de l’art la gravure est une technique qui apparait tard, mais parce qu’elle a été remplacée par d’autres techniques de reproduction elle nous paraît très ancienne. La gravure s’est beaucoup développée au moment de la diffusion de la Bible. Il fallait bien trouver une technique qui permette, autant que les lettres, de reproduire des images. L’imprimerie et la gravure sont intrinsèquement liés.

Deuxième technique : la gravure taille-douce (on grave sur un « métal doux », c’est-à-dire une feuille de métal lisse et polie). L’artiste creuse la plaque de cuivre avec un outil pour obtenir des sillons et un dessin gravé destiné à être encré et imprimé.

Camille Oarda - GravureUn des outils qui a donné ses lettres de noblesse à la gravure est le burin, technique que j’affectionne particulièrement. Cet outil permet de graver des lignes très fines, très pures. C’est un travail assez aride. Il faut beaucoup de temps et de patience pour acquérir cette technique. En plus d’être une technique laborieuse, lorsque l’on commence, le rendu n’est jamais satisfaisant ; mais au final, cela donne les plus belles œuvres. Là, il faut que le graveur soit sûr de son geste, chaque trait compte. Une fois la plaque terminée, on peut l’encrer autant de fois que l’on désire.

L’eau forte est une autre technique, qui permet de gagner du temps. La plaque est recouverte de vernis. Avec une pointe, le graveur dessine son œuvre, puis la plaque est plongée dans un bain d’acide qui vient mordre le métal à nu. Plus le bain est long, plus la ligne est creusée, plus le résultat sera sombre (la taille sera plus large et plus profonde, elle accueillera plus d’encre). Par bains successifs, on peut obtenir tous les gris et noirs que l’on veut. Cette technique trouve son apogée au XVIIIe siècle, elle permettait de reproduire rapidement et de diffuser plus largement les œuvres peintes des grands maîtres.

Pourtant ce n’est pas de la peinture ?

Non, mais la gravure s’est toujours positionnée par rapport à la peinture. En gros, la gravure, c’est un peu une peinture que l’on peut reproduire à l’infini. Jusqu’à présent, on s’attachait aux lignes, aux traits. Avec la quatrième technique, on aborde la notion de surface. L’aquatinte permet en effet, par un processus assez complexe d’obtenir des surfaces quasi homogènes.

Et la couleur dans tout ça ?

Camille Oarda

C’est le troisième grand travail des graveurs, après le dessin et la taille : l’impression. Avant, les métiers étaient séparés : il y avait le dessinateur qui créait, le graveur et l’imprimeur. Par exemple, assez rapidement, Gustave Doré ou Hokusai ont délégué la gravure et l’impression à des assistants pour se concentrer sur le dessin. Au XXe siècle les artistes aimaient toucher à la gravure qui est devenue grâce à eux un art à part entière. Maintenant, il n’existe plus de graveurs qui reproduiraient l’œuvre d’un artiste. Chacun crée et grave son propre travail, mais l’impression est encore un métier qui à son importance, la plupart des artistes font imprimer leurs gravures dans les quelques ateliers qui tournent encore en France et à Paris en particulier.

Pour la couleur, il y a plusieurs méthodes. Soit, on place toutes les couleurs directement sur la plaque. Il faut avouer que c’est une horreur, car c’est très difficile de ré-encrer de la même manière. Certains vont mettre jusqu’à dix couleurs sur la même plaque… La technique la plus utilisée est l’impression de plusieurs plaques (une couleur par plaque) imprimées en superposition sur le même papier.

Tu utilises un papier spécial ?

Un papier traditionnel en chiffon et non pas du papier couché. En effet, il faut pouvoir l’humidifier pour qu’il devienne souple… sans qu’il se déchire comme le papier que nous utilisons au quotidien.

Camille Oarda - ExpositionEt si tu te trompes ?

La gravure est un métier où il faut savoir accepter ses erreurs. De toute manière, on ne maîtrisera jamais tout. Avec l’expérience et la connaissance précise de ses outils, le risque d’erreur diminue. Il faut savoir changer son œuvre en fonction de l’évolution du travail : pour un paysage, ce n’est pas trop compliqué, pour un visage beaucoup plus.

Pour finir, tu as des projets ?

J’aimerais déjà avoir mon atelier avec ma propre presse pour pouvoir imprimer mes œuvres facilement. Je vais poursuivre mon travail de recherche : c’est parfois difficile car il y a toujours la peur de l’imposture – suis-je une bonne artiste ? Il faut que je continue à travailler. L’excellence est une nécessité !

Merci Camille.

Pour voir les œuvres de Camille, c’est ici : https://camilleoarda.com

Par ailleurs, Camille exposera à Lyon à partir du 7 octobre au Simone

Le théorbe, en forme d’abécédaire (II)

16 jeudi Juin 2016

Posted by hilaire in Général

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Instrument de musique

Continuons notre abécédaire du théorbe. Evidemment, la fin de l’alphabet est plus difficile à écrire. Je demande l’indulgence du lecteur, pour les quelques « trous », mais aussi pourquoi pas, son aide pour compléter cette liste !

L comme luth théorbé : c’est ainsi que s’appelle un instrument bizarroïde, mi-luth, mi-théorbe. C’est un luth auquel on a ajouté un petit « grand jeu » (voir ce mot dans le dernier article). Cela donne un mini-théorbe, plus facilement transportable. Le luth du XVIIIe siècle était souvent un luth théorbé, avec par conséquent un renfort de cordes graves. Il peut compter jusqu’à 14 chœurs.

M comme manche : le manche permet de soutenir à la fois le petit jeu et le grand jeu. Pour obtenir un son grave, la corde doit être longue (ou grosse, ou tendue). A cet effet, certains instruments sont grands, très grands même. Jusqu’à 1,80 mètre, ce qui en fait le plus grand des instruments à cordes pincées. Certains manches adoptent des formes très étranges, plus esthétiques que réellement utiles.

Théorbe PartitionN comme notation : ami musicien, oubliez vos cours de solfège académiques. Les notes ne sont pas transcrites sur une portée, comme vous en avez l’habitude. Les partitions indiquent la corde qu’il faut pincer (encore faut-il savoir laquelle) et la case sur laquelle il faut appuyer, le rythme étant marqué par une inscription au-dessus de la « portée ». Aïe, si vous voulez jouer du théorbe, tout l’apprentissage est à refaire…

O comme oubli : comme nombre d’instruments de l’époque baroque, le théorbe est tombé en désuétude à la fin du XVIIIe siècle ; en France, la Révolution l’a achevé – c’était un instrument « aristocratique », comme la viole de gambe. Il a été remplacé par la contrebasse, plus puissante. Il est sorti de l’oubli avec le retour à la mode de la musique baroque… et donc des instruments de cette époque.

P comme prix : chut, en France, on ne parle pas d’argent. Bon, un théorbe est un bel instrument, assez rare. Comme ce qui est rare est cher, comptez quand même aux alentours de 5 000 € pour un instrument de bonne facture. C’est sûr, ce n’est pas une flûte à bec en plastique…

R comme rosace : la rosace est l’élément purement décoratif de la table d’un théorbe. Et pourtant, paraît-il, c’est d’abord par elle que le luthier commence à monter son instrument. Si les luths en comportent une seule, les théorbes peuvent en avoir jusqu’à trois. Elle est fabriquée en parchemin. Si, si !

Watteau - FinetteS comme son : le son du théorbe est magnifique. C’est un son rond, grave et faussement puissant. Il est idéal pour l’accompagnement en basse continue. Même dans les petits ensembles instrumentaux, on peut l’entendre distinctement… lorsque les autres se taisent. Et oui, en réalité, ce n’est pas un instrument très sonore.

T comme table : la table est la pièce du théorbe qui permet de faire résonner le son produit par les cordes, un peu comme un tambour. Comme la caisse, elle est construite souvent en épicéa.

U comme utilisation : le théorbe est d’abord un instrument d’accompagnement, des voix ou des instruments « de dessus ». Mais au fur et à mesure du temps, plusieurs compositeurs lui ont consacré des pièces solistes, certaines remarquables et allant jusqu’au bout des possibilités de l’instrument.

V comme Visée : Robert de Visée est sans doute l’un des plus grands théorbistes français. Cet excellent guitariste passait pour jouer le soir des morceaux de guitare pour agrémenter le sommeil du Roi (Louis XIV, qui d’ailleurs était bon guitariste). Il nous a laissé plusieurs Livre de guittarre dédié au Roy.

W comme Watteau : le célèbre peintre valenciennois a peint un théorbe dans son tableau intitulé La Finette, désormais au Louvre et « timbrifié » en 1973.

X, comme Xavier Diaz-Latorre : bon, c’était pour trouver un mot en « X ». C’est l’un des grands théorbistes actuels, jouant notamment avec Jordi Savall, Catalan comme lui.

 

A vous de compléter !!

Les moins bons articles d’Artetvia

21 jeudi Avr 2016

Posted by hilaire in Général

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musique

Avec un titre comme celui-là, je vais attirer les foules !!

Evidemment, je ne pense pas que les articles sous-cités soient mauvais en soi ; c’est juste « qu’ils n’ont pas rencontré leur public » comme disent les cultureux quand tel ou tel festival, hautement subventionné et dédié à « un public restreint » a finalement fait un bide.

Les articles liés à un événement (exposition, concert…) ne sont pas répertoriés. Ni les articles très récents, qui n’ont pas eu le temps d’être bien référencés.

Alors, voici donc l’assemblée des perdants, le parlement des loosers, le concile des pauvres :

  • Antonio Lotti : c’est étonnant, car ses compositions sont magnifiques !
  • Sibelius : à croire, que la musique ne passionne pas les foules.
  • Joseph Canteloube : mais non, trois musiciens en trois dernières positions.
  • Salomone Rossi : bon, je vais arrêter d’écrire sur les compositeurs.
  • Gustave Doré : ah enfin, un artiste « graphique ».
  • Le musée Cognacq-Jay : le premier article, sniff.
  • Jacques de la Presle : encore un musicien.
  • Lili Boulanger : décidemment…
  • Les timbres : maintenant, ils sont autocollants et les collections ne valent plus rien…
  • Le musée Carnavalet : en fait, tout le monde se contrefout de la révolution française.

Qu’en pensez-vous ? Ces articles valent-ils leur place de queue de peloton ?

Antonio Lotti

Musée Cognacq-Jay

Artetvia : le meilleur – le bilan

24 jeudi Mar 2016

Posted by hilaire in Général

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De temps à autre, il est bon de se retourner pour voir le chemin accompli !

Artetvia existe depuis plus de trois ans. 129 articles ont été publiés.

Grâce à vous, le nombre de visiteurs a augmenté : 16 000 en 2013 (première année complète), près de 50 000 en 2015 ! Merci !

J’espère que ce site continue à vous faire découvrir certains pans méconnus de notre culture et à vous les faire apprécier. C’est bien son objectif.

Montepulciano - Eglise San BiagioMalgré une activité un peu ralentie depuis quelques mois – un article tous les quinze jours et non plus toutes les semaines – Artevia a encore de nouveaux projets en tête, notamment trois entretiens prévus qui seront publiés prochainement.

Nombre de lecteurs me signalent qu’ils n’ont pas le temps de lire l’ensemble des articles et qu’ils passent certainement à côté de certains sujets qui auraient pu les intéresser.

Aussi bien, je vous propose aujourd’hui de (re)découvrir les articles ayant eu le plus succès depuis la création du site.

En haut de la liste, nous trouvons le papier consacré aux castrats et autres contre-ténors : il faut croire que le sujet passionne car cet article caracole largement en tête.

Le musée Nissim de Camondo intéresse toujours autant, de même que le château de Nantes.

La Sainte-Chapelle (article écrit par ma copine Zab) vient ensuite, suivi de l’entretien avec Anne-Sophie Bonno, peintre et copiste de talent.

Vézelay attire toujours autant les regards.

Jean-Baptiste Champion, marchand d’art spécialisé dans les militaria et les gravures anciennes poursuit cette liste. N’hésitez pas à visiter son site. C’est beau et accessible.

Les lecteurs plébiscitent aussi le Faouët, un site breton empli de brumes et de charme.

Le serpent vient ensuite. L’animal ? Non, l’instrument de musique !

La liste des dix articles les plus lus se clôt par Marin Marie. A juste titre, car sa peinture est vraiment magnifique.

La fois prochaine, nous revisiterons les « mauvais élèves », mauvais par leur audience, pas forcément par leur intérêt, du moins je l’espère.

Val d'Orcia

Le Rallic, la Bretagne et les chevaux (I)

18 jeudi Fév 2016

Posted by hilaire in Général

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Dessinateur ; Bretagne ; XXe

Cet article a été écrit par l’un de mes frères, amateur de longue date du dessinateur. Au vu de sa longueur, il sera publié en deux fois sur Artetvia.

Le Rallic. Ce nom ne vous dit rien… Il a pourtant enchanté vos aïeux pendant des années. Son œuvre est immense et relever sa bibliographie exhaustive relèverait d’un travail de bénédictin. Pourtant, son talent ne fait aucun doute. Alors, pourquoi Le Rallic n’est-il aujourd’hui connu que des spécialistes et des bédéphiles avertis ? Peut-être, parce qu’il est né trop tôt, avant que la bande-dessinée n’existe comme on la connaît aujourd’hui. Même Hergé, qui ne l’aimait guère, le considérait comme un « vieux de la vieille ». Ils n’avaient pourtant que 15 ans d’écart…

Le Rallic - Chevaux 1Etienne Le Rallic est né à Angers en 1891 d’une vieille famille du Morbihan. « Grand-père Le Rallic était un vieux Breton du pays de Quelven près de Lorient ne parlant pas un mot de français : cheveux longs, chupen, bragou bras, guêtres ! » déclare-t-il en 1944 aux lecteurs d’Ololê. Des Bretons, il en dessinera des centaines… Avec, justement, leur bragou bras et leurs chapeaux ronds.

La légende, qu’il entretint consciencieusement lui-même, raconte qu’à deux ans il dessinait déjà… Plus sûrement, c’est à Rennes, ville où son père, officier, était en garnison, qu’il vend ses premiers dessins, d’abord à ses camarades du collège Saint-Vincent, puis dans les journaux. Il n’a alors que 14 ans.

En 1911, il « monte » à Paris. Son talent est très vite repéré et Le Rallic publie des dessins humoristiques et érotiques (rhôô…) dans Le Rire ou Le Sourire. Un début prometteur pour le jeune artiste, interrompu l’année suivante par le service militaire, à l’école de cavalerie de Saumur. Pour Le Rallic, ce sera l’occasion de découvrir ce qui deviendra sa grande passion : le cheval.

La déclaration de guerre le surprend à Saumur, à l’été 1914. Le Rallic est muté au 21e dragon. Il y fera toute la guerre. Son activité au front ne l’empêche pas de dessiner. Il envoie notamment ses planches au journal satirique La Baïonnette, un hebdomadaire qui paraît jusqu’en 1920. C’est d’ailleurs à cette époque, en 1917, qu’en allant chercher sa paye lors d’une permission, il rencontre sa femme, alors caissière aux Editions françaises illustrées, éditeur du journal.

Le Rallic - ChouanDessinateur pour enfants

Démobilisé en 1919 et tout jeune marié, Etienne Le Rallic se remet à sa table de travail. Il dessine alors pour différentes revues, notamment des journaux de modes ou encore la revue Rustica. Ce n’est que dans les années 30, qu’il commence véritablement sa carrière d’illustrateur pour enfants, collaborant à de nombreux périodiques : Cœurs vaillants et Âmes vaillantes, où il fait la connaissance d’Hergé, La semaine de Suzette, Hurrah !, Pierrot, etc. C’est à cette époque qu’il publie chez l’éditeur liégeois Gordinne, son premier véritable album, Flic et Piaf, sur le scénario de son ami Marijac. A l’époque, il ne s’agit pas encore de vraie bande dessinée, mais encore de romans-film, composé de vignettes sans bulle, le texte étant placé sous l’image.

Pendant la guerre, la plupart des journaux qui employaient Le Rallic sont contraints d’arrêter leur publication. En manque de travail, c’est donc tout naturellement qu’il accepte la proposition du Breton Herry Caouissin de participer au journal Ololé, le « journal illustré des petits Bretons, paraissant tous les dimanches ». Un journal pour enfant, comme on en faisait à l’époque, tendance « Maréchal nous voilà », version « Doué a mem Bro » – Dieu et mon Pays… C’est pour Ololé qu’il illustrera Les loups de Coatmenez, La croisade des Loups (réédités chez Elor, il y a quelques années), mais aussi Gaït la cavalière du Texas, l’histoire d’une jeune Bretonne devenue reine des Navajos !

Le Rallic - GonériC’est toujours pour Ololê qu’il illustre un superbe roman-film écrit par Herry Caouissin et Janig Corlay, Gonéri filleul de Cadoudal, l’histoire d’un jeune chouan qui participe aux derniers combats du chef chouan Georges Cadoudal. Un travail de titan, avec plus de 600 illustrations… Le feuilleton a été édité en album au milieu des années 80. Il est aujourd’hui, malheureusement, pratiquement introuvable (sauf dans notre bibliothèque familiale…).

De janvier 43 à juillet 44, Le Rallic donne aussi ses dessins au Téméraire, un journal nettement plus collabo. A l’épuration, cela lui vaudra, comme à beaucoup d’illustrateurs, un procès en bonne et due forme pour faits de collaboration. Il sortira, fort heureusement, blanchi, de cette affaire le 28 mars 1945.

L’après-guerre sera peut-être l’âge d’or de Le Rallic. C’est là qu’il donnera tout son talent, dans des publications superbes sur des scénarios de son ami Marijac : la trilogie de Poncho Libertas, une histoire de caballeros mexicains, dans une ambiance superbe de westerns, Le fantôme à l’Eglantine, une aventure de chouans « où il se surpassa » selon Marijac, Bernard Chamblac, une série de quatre albums, commençant en 1940, se poursuivant dans le maquis et se terminant en Indochine ; Le Seigneur d’Ahaggar, une aventure dans le désert ; Flamberge, une bande-dessinée de cape et d’épée, etc.

En 1947, Le Rallic est imposé par Raymond Leblanc chez Tintin, quand celui-ci passe de 12 à 16 pages. Il rejoint donc la petite équipe de l’hebdomadaire et quatre dessinateurs, Hergé, Jacobs (Blake et Mortimer), Laudy et Cuvelier (Corentin). C’est Etienne Le Rallic qui fera, en octobre 1948, la première une de l’édition française du magazine, avec un superbe dessin en couleurs, Leclerc, soldat de légende.

La suite au prochain numéro…

Le meilleur de 2014 !

13 jeudi Nov 2014

Posted by hilaire in Général

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A moins d’être un lecteur assidu (il y en a, qu’ils en soient remerciés), peu d’entre vous ont lu l’ensemble des livraisons d’Artetvia, 34 pour l’année 2014, pour le moment : les sujets ne vous passionnent pas, vous n’avez pas le temps, le style du rédacteur est parfois lourd. Autant de raisons qui vous empêchent de profiter du contenu de ce blog.

Pour vous rafraîchir la mémoire, et comme je l’ai fait l’an passé, je vous propose de parcourir l’année écoulée en mettant en avant quelques succès, hors interviews qui feront l’objet d’un article spécifique.

Saint-Malo - Vue généraleL’année a débuté à Saint-Malo. Vous connaissez sans doute tous la ville, au moins de nom, peut-être pas son histoire et ses richesses patrimoniales et artistiques : https://artetvia.wordpress.com/2014/01/09/ni-bretonne-ni-francaise-la-ville-de-saint-malo/

Jean-Joseph_Cassanéa_de_Mondonville

 

 

Mondonville a passionné nombre d’entre vous et je les comprends, sa musique est vraiment sublime : https://artetvia.wordpress.com/2014/01/16/mondonville-la-musique-et-la-grace/

 

 

 

Jean-Adrien Mercier 1

 

 

Jean-Adrien Mercier, vous connaissez ? Regardez : https://artetvia.wordpress.com/2014/03/13/je-vote-pour-jean-adrien-mercier/

 

 

 

 

Mathurin Méheut - Pêcheurs

 

 

Mathurin Méheut, c’est beau aussi : https://artetvia.wordpress.com/2014/02/20/mathurin-meheut-lattitude-et-le-geste/

 

Le clavecin, on connait tous. Vraiment ? : https://artetvia.wordpress.com/2014/05/22/on-en-pince-pour-lui-le-clavecin/

Le carnet d’idées d’Artetvia est encore plein. Mais soumettez vos suggestions et remarques : elles seront les bienvenues. Pour les férus de statistiques, le site s’approche de la barre 50 000 visites depuis sa création. Grâce à vous ! Merci.

Artetvia part en vacances

03 jeudi Juil 2014

Posted by hilaire in Général

≈ 2 Commentaires

Comme chaque année, Artetvia prend ses quartiers d’été. L’année a été chargée ; 23 articles ont été publiés depuis janvier. Désormais ce sont les vacances.

SorollaJe remercie les fidèles lecteurs et les un peu moins fidèles.

Nous nous donnons rendez-vous en septembre. Artetvia vous réserve de belles surprises pour la rentrée : un entretien avec une violoniste, un autre avec un marchand d’art, spécialiste de l’archéologie antique et un troisième avec une soliste internationale.

Côté articles « de fonds », je prévois des notices sur le cinéma – si mon chroniqueur spécialisé y consent, ainsi que des articles de peinture, de sculpture, notamment un grand artiste du XXe siècle, de musique et d’architecture. D’autres rubriques risquent d’apparaître, je ne vous en dis pas plus.

Cantal

 

Evidemment, n’hésitez pas à me suggérer des thèmes d’articles, soit que vous aimez, soit que vous aimeriez approfondir.

Bonnes vacances !

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