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Paris (et son agglomération) compte 302 stations de métro, sans compter les stations fantômes, fermées ou tout simplement jamais mises en service.

Ouvert en 1900, le métropolitain parisien a peu à peu étendu ses ramifications et multiplié ses arrêts. Les parisiens ont donc désormais la chance (et quelle chance, beuh…) de pouvoir aujourd’hui emprunter 16 lignes (les 14 plus la 3bis et la 7bis). Et qui dit stations, dit nom de station.

Métro parisien - Saint-MichelD’où viennent ces noms ? D’une réalité géographique et urbaine (quartier, gare, porte – il y a 23 stations comportant le mot « porte »…), d’une personnalité, etc… Pour ceux qui ont tendance à oublier les racines chrétiennes de la France, sachez que 43 stations portent un nom faisant référence au christianisme. Il n’est pas question de répertorier dans ce bref article l’ensemble des noms de stations de métro de Paris. Seulement quelques-unes, que nous empruntons quotidiennement ou moins souvent, sans savoir à quoi ou à qui elles font références.

Les Bretons débarquent à Paris à Montparnasse-Bienvenüe. La station rappelle l’œuvre de Fulgence Bienvenüe, breton, inspecteur général des Ponts et Chaussées, mais surtout créateur du métro. C’est ainsi que le 19 juillet 1900, il inaugure la ligne Porte-Maillot – Porte de Vincennes, l’actuelle ligne 1. Hé non, ce n’est en rien lié au chaleureux accueil et à l’amabilité coutumière des Parisiens.

Une promenade dans le XVIe arrondissement – c’est rare, mais ça peut arriver – nous mène parfois à la station Jasmin. Ici, pas de parfum léger tout droit venu de Chine, seulement un pseudonyme d’un obscur (en tout cas pour moi) poète et coiffeur (sic) occitan dénommé Jacques Boé, dit Jasmin. Dont acte.

Vavin ? C’est le nom d’un homme politique du XIXe siècle, député. Il faut avouer que la station est plus connue que le personnage. Et ce n’est pas, comme m’avait dit un jour un conducteur de bus facétieux ou éméché « la rue du Vin, mais je préférerais Varhum ».

Métro parisien - AbbessesLe quai de la Rapée n’a rien à voir avec du fromage en petits morceaux : c’est le nom d’un personnage suffisamment illustre pour qu’il n’ait laissé en souvenir qu’un quai.

La station Abbesses fait référence à l’abbaye de Montmartre, fondée au XIIe siècle et fermée à la révolution. Bon, évidemment, il n’y avait qu’une seule abbesse en même temps. Le lecteur qui trouve pourquoi le nom est au pluriel gagne ma plus grande considération.

Gaîté : la station tire son nom de la rue de la Gaîté, elle-même nommée ainsi pour ces lieux de plaisirs plus ou moins moraux. C’est toujours le cas…

Métro parisienPlus pieuse, la station Jourdain (la seule de cette liste que je n’ai jamais empruntée, sauf mémoire défaillante) est dédiée au Jourdain, oui, le fleuve, car elle donne sur la rue du même nom, menant à l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville.

Quant au Pont-Marie, il a été nommé en l’honneur de Monsieur Marie, pas celui des tartes et plats préparés. C’est l’ingénieur qui le construisit au début du XVIIe siècle !

Et à votre avis, à quoi ou à qui la station Blanche fait-elle allusion ? A Francis ? A Blanche-Neige ou de Castille ? A la coco qui y est quotidiennement distribuée ?

Vous vous coucherez moins bêtes ce soir ?

Question subsidiaire : sauriez-vous retrouver la station qui portait jadis mon nom de famille ?